19 août 2008

Le travail au coeur du projet sarkozien

Pendant la campagne 2006/2007 Nicolas Sarkozy n'a cessé de marteler le sujet du travail :

La crise de la valeur travail est au coeur de la crise morale.

Le travail c'est le moyen par lequel l'homme se libère de la rareté et de la violence. C'est l'égalité des chances, c'est la promotion sociale, c'est le fondement de la citoyenneté.(St Quentin, 25 jan 2007)


Le fruit de cet effort renouvelé (l'affranchissement personnel du besoin et la promotion sociale) devrait être laissé aux français, travailleuses et travailleurs, libres d'en disposer comme ils l'entendent.

La valeur "motivationnelle" de cette nouvelle liberté dépend à son tour de la discipline sociale qui consisterait à ne pas augmenter l'assiette d'impôts (charges sociales) au détriment des liquidités (disponibilités) du foyer. Dans le langage de l'économiste, il faudra veiller à ce que le taux d'imposition marginal ne soit pas décourageant et finalement, contre-productif.

On veut bien "travailler" d'avantage mais à la seule condition que l'effort supplémentaire soit compensé par une nette amélioration de nos possibilités, soit de notre "pouvoir d'achat".

Alors, est-ce qu'on parle vraiment de la "valeur travail" ou parle-t-on plutôt de la rentabilité de son travail et de son pouvoir d'achat? C'est peut-être égoïste, mais ai-je vraiment besoin de "plus" pour être heureux? Quid de la reconnaissance pour m'épanouir?

Et puis, s'il s'agit après tout de rentabiliser le travail fourni par une augmentation du pouvoir d'achat, que fait-on du "modèle français"?

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